Lors de mon premier voyage en Argentine, j’ai rencontré Leda NM, épouse d’Agustin.
Elle m’a ouvert son album familial et évidemment, nous avons discuté de son mari et du dogo.
A mon retour, j’ai écrit 3 articles dans Molosse News, journaux dont j’ai envoyé des exemplaires en Argentine à ceux que j’avais rencontré.
Quelques mois plus tard, j’ai alors reçu un courrier de José-Louis Nores Arrambide, fils de José-Louis Nores Martinez, dernier fils des NM et donc frère benjamin d’Antonio et Agustin.
Dans son courrier, avec force de détail, il explique que son père a également participé à la création du dogo.
Ce courrier n’a fait que confirmé la profonde conviction que j’avais, qui est que la famille NM (et pas seulement Antonio) est la fondatrice du dogo.
De plus, il est évident qu’Antonio n’a pas œuvré seul, étant donné la multitude de croisement (une 50aine) et des descendants (1 500). Comme l’affirme Agustin dans son livre, chaque descendant était mis en condition réelle du campo et testé à la chasse.
Par conséquent, une multitude de chancheros ont œuvrés au côté de la famille NM.
Pour démontrer que tout n’est pas blanc, ni noir dans le domaine du dogo j’ai posté deux messages, « Dogo Pur ou pas » et « Trop grand pour chasser ».
Une autre expérience m’a également prouvé que le monde et la création du dogo sont parfois éloignés de l’angélisme que l’on trouve dans les livres.
A la suite de quelques recherches, je tombe sur un argentin qui me propose « un dossier ».
Il s’agit d’une chemise cartonnée recelant des vieux papiers jaunit sur lequel figure un texte écrit à la machine (vous savez, les vieilles typo), quelques annotations manuscrites, et quelques photos décollées auxquelles le texte fait référence.
Il manque malheureusement des photos, mais celles qui restent sont celles qui illustrent déjà de nombreux livres sur la création du dogo.
Ce dossier est le discours d’Antonio sur la « Démo génétique » avec le dogo en exemple, prononcé à l’Université de Cordoba en 1948.
Il y explique la création du dogo avec les fameux arbres généalogiques, l’infusion des différentes races.
Et là ! SURPRISE
A aucun moment, dans son texte, il ne parle du POINTER, du WOLFHOUND, du DOGUE BORDEAUX.
Ce qui démontre bien que l’utilisation de ces races fut faite ultérieurement, mais quand et par qui ?
En revanche, l’utilisation du dogue allemand (Contest) est bien tout au début de la genèse de la race.
Voilà un autre élément de plus qui confirme, dans la genèse du dogo, qu’Antonio a réalisé une PREMIERE étape, mais que d’autres ont continué derrière par d’autres étapes non moins tout aussi essentielles et importantes pour la fonction chasse du dogo.
Mais il subsiste encore de très nombreuses questions.
Pourqoi le Dogue de Bordeaux viendrait-il aussi tard ?
Alors qu’Antonio réalise précocement des infusions de molosses déjà utilisés dans la création du Viejo Perro de Pelea, comme le Bullterrier, Bulldog et Mastiff, qu’est-ce qui l’amène a utilisé le Montagne (ou Matin) des Pyrénnées ?
En rappelant également que le dogue allemand du début du siècle avait un caractère beaucoup moins édulcoré qu’aujourd’hui (CF les chiens de Bismarck).