C’est reparti !
La saison est déjà ouverte !
Rendez-vous est pris à 5h du matin.
Forcément, il fait déjà 23°c.
Comme d’habitude, les personnages truculents truculent.
Ça palabre, ça bavasse …Enfin, les postés sont en place.
On va pouvoir démarrer la battue.
Petit rappel du biotope.
Chance, nous attaquons les versants qui sont à l’ombre.
Sur les photos, prise aux alentours de 10 h, les hauteurs du versant opposé sont déjà ensoleillées.
Présentation de l’équipe, les rabatteurs :
Jack et Athéna s’entendent très bien avec les courants.
Un archer parmi le groupe.
Les connaisseurs apprécieront la difficulté de cet art difficile, notamment en battue.
Sur une coulée (ils disent ici une draille, faut s’habituer au patois local lol) bien odorante, les chiens chauffent.
Certains chiens commencent à donner de la voie, tout le monde s’existe et même Athéna quête et pointe son nez vers cet endroit.
On décide de lâcher alors les courants qui partent tels des bombes en se mettant à hurler.
Ça démarre si bien qu’Athéna et Jack sont lâchés eux aussi.
Bien sûr, ils s’enfilent eux aussi à tout allure sur cette coulée qui semble prometteuse.
Mais très vite, le silence succède aux aboiements.
Athéna et Jack reviennent à moi.
Bien, c’est exactement ce que j’attendais d’eux.
Puis, toute la matinée, ce sera une succession d’aboiement qui signalent que les chiens sont sur une voie puis des silences.
Une petite pause s’impose :
Le temps que les chasseurs écoutent et essaient de relocaliser la compagnie.
Parfois, les aboiements sont de plus en plus précis, qu’Athéna est prête à quitter son promontoire pour descendre dans la bagarre.
Mais les aboiements semblent tourner régulièrement en rond, malgré leur progression, laissant envisager la présence d’un renard.
Sur la fin, les aboiements finissent par cesser tout déplacement.
On pense alors à un ferme.
Je propose d’y aller.
Rapidement est une espérance.
Car à 4 pattes sous les épineux il nous faut gravir l’autre versant.
Finalement, le temps que nous arrivions, le silence intervient une nouvelle fois.
Nous décidons la fin de battue.
Les Protagonistes de cet hypothétique reviendront bien.
J’en profite pour faire une pause, allongé sur un lit de Romarin sauvage, à l’ombre d’un pin, avant de redescendre.
Les chiens qui ont vite appris font de même à chaque halte.
Comme on dit dans le Bouchonnois, le chasseur avec dogo rentrera brocouille.
Ce n’est pas grave, c’est un entraînement de plus pour les chiens.
Cependant, un posté habile aura surpris un jeune mâle qui s’est dérobé dès le début quand les chiens ont fait le premier rapproché.
Un joli petit mâle de 50 kg :
Au rendez-vous, les chiens aperçoivent la bête prélevée et s’approchent pour la pouiller.
Athéna, comme à son habitude, reste distante.
Mais la voilà qui entreprend, faute de mieux, elle aussi de mordre violemment la dépouille.
Je ne vais pas l’empêcher, elle a travaillé, il lui faut bien une récompense.
Je lui interdis juste de mordre au cuissot. Et c’est mieux pour son réflexe de prise (gamberge sans doute pour moi car elle fait très bien la différence avec une bête sur pied qui risque de lui envoyer de violent coup de boutoir).
Et là, petite fierté, elle fait prise à l’oreille en tirant en arrière avec une passion violente.
Les chasseurs rigolent et me proposent de réorienter le sanglier pour que la chienne ramène ainsi aux voitures.
Bon, ça ne remue pas, elle finit par ce lasser.
Mais les autres chiens attaquent de nouveau, alors elle s’y remet.
Sa passion à mordre n’a égale que sa tolérance de ses congénères qui font exactement de même.
Et ça, ça plait au chasseur, un chien qui reste passionné par le sanglier sans démontrer d'agressivité.
Donc, même s’il n’y a pas eu de ferme qui aurait pu démontré la prise, les chasseurs ont pu se rendre compte des qualités du dogo.
Il est 10H30, fin de chasse, il faut déjà 33°c.
Ce petit mâle avait de sacrées défenses …pour son poids, avec des coucougnettes (en rapport avec ses défenses lol …mais ça, c’est pas dangereux pour les chiens)
A titre de comparaison, voici les défenses d’un sanglier rambolitain de 74
kg, bien plus lourd mais avec des quenottes plus petites.A titre de comparaison, voici les défenses d’un sanglier rambolitain de 74 kg, bien plus lourd mais avec des quenottes plus petites.
Les défenses ci-dessous sont celles du plus gros, celui tout en bas de la photo
Ce qui signifie que, toute proportion gardée (notamment de souche génétique avec défenses plus ou moins longues), le sanglier de Nice était plus agé, mais plus léger, que celui de Rambouillet.